L'INFERTILITE MASCULINE AU CHU DE COCODY A PROPOS DE 280 CAS DE CON·SULTATIONS ANDROLOGIQUES

Description

Ce travail est une étude descriptive, rétrospective puis prospective réalisée sur 280 dossiers médicaux d'hommes, qui ont consulté pour difficultés à procréer, en consultation externe du service d'urologie du CHU de Cocody durant près de six ans (du I cr Janvier 2000 au 30 Octobre 2005). Les objectifs étaient de déterminer la responsabilité de la stérilité masculine dans l'infertilité conjugale d'une part, et d'autre part d'apprécier la proportion d'anomalies spermatiques dans ! 'analyse du bilan de stérilité du couple. La méthodologie d'étude a consisté à analyser les données recueillies des dossiers médicaux et de l'examen clinique des patients. Sur Je plan paraclinique, le spermogramme, la spermoculture, le prélèvement urétral, les dosages hormonaux plasmatiques de FSH, LH, Prolactine et testostérone ont constitué l'essentiel des examens pratiqués. Ainsi, nous avons pu obtenir les résultats suivants : • Au niveau des fréquences , La stérilité masculine représentait 13,6 % des consultations andrologiques. L'homme seul était responsable de ! 'infertilité du couple dans 38,2 % des cas .• Au plan socio démographique , L'âge des patients variait entre 22 et 64 ans avec une moyenne de 36,9 ans et un maximum de stérilité entre 26 et 40 ans (69,7 % des cas). Cette stérilité est de type primaire avant 40 ans (63,6 %) des cas et secondaire au delà de 40 ans. Les couples avaient en moyenne trois rapports sexuels hebdomadaires. 32, 9 % des patients stériles avaient eu au moins un antécédent d'IST. Au plan clinique, L'examen andrologique avait révélé 30,4 % d'anomalie dont l'atrophie et l'hypotrophie testiculaire étaient fréquemment retrouvées dans 13,6 des cas. • Au plan cytologique, L'oligo-asthénospermie était l'anomalie la plus fréquente, dans 30 % des cas suivie de l'azoospermie (27,1 % des cas). • Au bactériologique , Des germes redoutables sexuellement transmis étaient fréquemment identifiés. Il s'agit notamment des gonocoques, mycoplasmes et chlamydiae. • Au plan biologique , Le dosage hormonal plasmatique, le plus souvent normal, nous a permis de conclure que la stérilité masculine était, dans notre contexte, de type excrétoire. • Au plan thérapeutique: la prise en charge de l'infertilité masculine a été révolutionnée par les techniques d'AMP c'est pourquoi nous recommandons de développer ces techniques d' AMP en Côte d'Ivoire afin de donner une chance de procréation aux couples stériles.

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